Le Chevalier.
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Le Chevalier.
Le Chevalier
Au Xe siècle, les chevaliers n'étaient que des soldats de cavalerie, et la société les distinguait nettement des nobles.
Au XIe siècle, les chevaliers sont soit des non-nobles nourris au château de leur seigneur, soit des cadets de noble lignée, possesseurs de quelques fiefs et qui, pour bien se distinguer de la masse paysanne dans laquelle ils craignent de tomber, entrent dans la chevalerie.
L'Eglise, qui exalte la condition chevaleresque, incite les nobles d'un niveau social de plus en plus élevé à se faire adouber. Peu à peu, les différentes strates de l'aristocratie fusionnent au sein de la chevalerie.
Au XIIe siècle, le prestige de cette catégorie sociale est immense : le chevalier représente la respectabilité et a de plus en plus de pouvoir, possédant à son tour des vassaux, des terres plus grandes... L'éthique chevaleresque et le mode de vie noble se fondent au sein d'une nouvelle classe sociale, résultant de la fusion des deux précédentes.
L'éthique
Même si le processus de chevalerie fait partie de l'aristocratie, la chevalerie n'est pas héréditaire : elle s'acquiert par l'adoubement et se mérite par le respect d'une éthique qui repose essentiellement sur la prouesse et la largesse.
La prouesse associe vaillance et loyauté : vaillance dans le combat, mais aussi dans la vie quotidienne. Loyauté envers son seigneur, son roi, sa dame... Le parfait chevalier doit être "sans peur et sans reproche", comme l'est encore le chevalier Bayard au XVIe siècle.
La largesse comprend la prodigalité, la générosité, le faste. Dépenser sans compter, mais aussi être généreux envers ses adversaires, envers les faibles, tel est le code de l'honneur chevaleresque. Le chevalier a maintes occasions de prouver ses qualités, dans les tournois ou à la guerre, à la croisade ou dans les fêtes, sur les chemins ou auprès des dames, dans les châteaux.
Tous ces sentiments se fondent dans la notion de courtoisie.
L'apprentissage
Dès l'âge de sept ans, les jeunes garçons sont placés comme page chez des oncles, ou des seigneurs amis. Ils commencent à apprendre à soigner les chevaux, à s'occuper des armes, ... et suivent un enseignement militaire.
A partir de 12 ans, et jusqu'à 14, ils peuvent devenir écuyers, et sont alors rattachés à un chevalier particulier, qui prend son éducation en charge. Le jeune garçon travaille toutes les techniques pour se tenir à cheval et se battre, en selle, à terre, à l'épée, la lance, ou toute autre arme utile. Il continue à servir son seigneur, avec des responsabilités accrues, et peut désormais le suivre à la guerre.
A partir de 17 ans, l'écyuer peut être adoubé, mais il semblait plus fréquent d'attendre pour cela qu'il ait atteint "l'âge d'homme", c'est-à-dire 21 ans.
L'adoubement
Jusqu'au XIe siècle, l'adoubement (mot qui provient du verbe germanique dubban, frapper) est une cérémonie très simple, qui coïncide généralement avec une fête religieuse.
Au XIIe siècle, il devient une cérémonie très populaire et faste. Sacralisé par l'Eglise, il équivaut à un nouveau baptême.
Reçu au château de son futur vassal, le jeune prend, en premier lieu, un bain purificateur sous le regard d'un homme d'église. Aucune femme n'est admise dans la pièce.
Il doit ensuite se recueillir, et jeûner toute la journée. La nuit précédant la cérémonie se déroule en prières, en général dans une chapelle attenante aux habitations seigneuriales. Au matin, le jeune homme assiste à la messe et communie.
Il est alors emmené par des moines et des serviteurs, qui l'habillent et lui donnent les dernières recommandations.
Les moines et la nuit de prières ont pour but de laisser un temps de réflexion au postulant et de le purifier. Il doit être parfaitement sûr du choix de sa "destinée" lors de la cérémonie. Son engagement est à vie, et le serment qu'il prononce, inviolable sous peine de mort.
Dans la salle principale du château, en présence de sa famille, des seigneurs voisins, de ses camarades, et de villageois ou marchands venus exprès pour l'occasion, le jeune écuyer prête serment à son seigneur. Il lui promet fidélité et loyauté à vie.
Il recçoit alors son épée, le symbole de son rang, des éperons, traditionnellement attachés par la dame et symbolisant son droit à posséder et dresser un cheval et, pour clore la cérémonie, une giffle retentissante. Il était d'usage de dire que c'était la dernière qu'il recevait sans la rendre.
Alors, musiciens, jongleurs et acrobates envahissent la salle, pendant que tout le monde s'attable pour le banquet.
La journée se poursuit dans la liesse, ponctuée de joutes et de passes d'armes, jusqu'au soir, où le nouveau chevalier quitte le château de son seigneur.
Pendant l'année suivante, le nouveau chevalier n'a pas le droit de porter des signes quelconques sur son armure, qui doit être d'une seule couleur.
Dernière édition par Sigurdr le Sam 28 Aoû - 16:02, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Le Chevalier.
Le paladin, ou chevalier errant
Il est rare qu'un chevalier récemment adoubé possède des terres propres. Il est plutôt, pour vivre, dépendant de son père et de son seigneur. Dans l'attente de son héritage, ou d'un mariage qui lui rapportera peut-être un château, il mène souvent une vie d'errance.
Ainsi, sous la conduite d'un chevalier expérimenté, avec quelques compagnons, récents chevaliers comme lui, il quitte le château seigneurial et erre de longues années à la recherche d'aventures, d'exploits, de tournois, de richesses et de femmes.
Il lui faut se faire un nom s'il veut épouser une riche héritière et recevoir des cadeaux de son seigneur ou du roi. De plus, s'il met en déroute un seigneur ennemi, il peut devenir propriétaire des terres maintenant abandonnées, et de là, commencer à construire son domaine.
La disparition de la chevalerie :
Avec le temps, surtout à partir du XVIème siècle, l'adoubement de nouveaux chevaliers par les seigneurs devient de plus en plus chère. Ainsi les effectifs de la cavalerie de choc vont diminuer fortement. En même temps, sur les champs de bataille, la cavalerie lourde devient inefficace face aux troupes à pieds, groupées en bloc, hérissées de hallebardes et d'arbalètes. L'armure, pour se protéger des coups de mousquet, devient si lourde qu'on ne peut plus la porter. La Chevalerie va alors devenir une simple dignité, une sorte de confrérie avec son code d'honneur.
Le Code moral du Chevalier
Chaque jour, je médite un article différent du code moral et je tente de le mettre en pratique jusqu'à mon coucher
Je m'applique jour et nuit à l'écoute, la réflexion et la méditation.
Je m'applique à maîtriser mes émotions envers mes proches comme envers mes ennemis.
Je m'applique à fuir les lieux nuisibles et les émotions négatives afin de développer en moi une conduite vertueuse.
Je m'applique à aimer mes frères et mes sœurs plus que moi-même, à ne voir que les qualités des autres, même de ceux qui ne voient que mes défauts.
Je m'applique à ne jamais nuire à autrui, même au péril de ma vie.
Je m'applique à engendrer l'esprit d'éveil afin de libérer l'infinité des êtres.
Je m'applique à échanger mon bonheur contre la souffrance d'autrui.
Je m'applique à me servir de la matière sans en devenir esclave.
Je m'applique à louer celui qui me révèle mes défauts.
Je m'applique, dans le dénuement, sujet à un mépris constant, en proie aux maladies, à garder le courage et des pensées positives.
Je m'applique même dans l'opulence, à considérer les biens à leur juste valeur et à ne pas négliger les autres.
Je m'applique à percevoir que, sous leur apparente beauté, les objets plaisants et attrayants n'ont pas plus de beauté qu'un arc-en-ciel.
Je m'applique de même à ne considérer les difficultés comme illusoires.
Je m'applique à pratiquer la générosité sans attendre de retour.
Je m'applique à pratiquer la discipline chevaleresque sans motivation mondaine.
Je m'applique à m'exercer à la patience.
Je m'applique à développer l'enthousiasme et la persévérance.
Je m'applique à m'exercer au calme mental et à pratiquer la concentration qui transcende les quatre états sans forme.
Je m'applique à éviter toute parole blessante et déplaisante.
Je m'applique à être conscient de mon état d'esprit du moment et à rechercher sans trêve la connaissance de moi-même.
Je m'applique à observer constamment mes défauts et à m'en défaire.
Par les mérites de cet écrit,
Et grâce à l'esprit d'éveil relatif et absolu, puissent tous les êtres
Devenir semblables à notre Divin Maître qui réside au-delà Des extrêmes,
Comme au plus profond de nous-même.
La perfection n'est pas de ce monde, mais le Chevalier s'engage à en faire sa quête, se servant de son courage comme monture et de sa volonté comme bouclier.
L'ancien Code du Chevalier
Bien avant les chevaliers que nous connaissons, existait un code qui fut abandonné par certains chevaliers et de plus en plus, jusqu'à sombrer dans l'oubli. Des chevaliers toujours fidèles à leurs valeurs s'obstinaient à croire en ce code et à régler leurs pas selon ces 5 points :
Un chevalier obéit à des valeurs
Son cœur ne connaît que la vertu
Son épée protège les faibles
Sa bouche méprise le mensonge
Sa colère déjoue les tours du malin
Tout chevaliers servaient leur dieu, leur roi et leur bien aimée.
Il est rare qu'un chevalier récemment adoubé possède des terres propres. Il est plutôt, pour vivre, dépendant de son père et de son seigneur. Dans l'attente de son héritage, ou d'un mariage qui lui rapportera peut-être un château, il mène souvent une vie d'errance.
Ainsi, sous la conduite d'un chevalier expérimenté, avec quelques compagnons, récents chevaliers comme lui, il quitte le château seigneurial et erre de longues années à la recherche d'aventures, d'exploits, de tournois, de richesses et de femmes.
Il lui faut se faire un nom s'il veut épouser une riche héritière et recevoir des cadeaux de son seigneur ou du roi. De plus, s'il met en déroute un seigneur ennemi, il peut devenir propriétaire des terres maintenant abandonnées, et de là, commencer à construire son domaine.
La disparition de la chevalerie :
Avec le temps, surtout à partir du XVIème siècle, l'adoubement de nouveaux chevaliers par les seigneurs devient de plus en plus chère. Ainsi les effectifs de la cavalerie de choc vont diminuer fortement. En même temps, sur les champs de bataille, la cavalerie lourde devient inefficace face aux troupes à pieds, groupées en bloc, hérissées de hallebardes et d'arbalètes. L'armure, pour se protéger des coups de mousquet, devient si lourde qu'on ne peut plus la porter. La Chevalerie va alors devenir une simple dignité, une sorte de confrérie avec son code d'honneur.
Le Code moral du Chevalier
Chaque jour, je médite un article différent du code moral et je tente de le mettre en pratique jusqu'à mon coucher
Je m'applique jour et nuit à l'écoute, la réflexion et la méditation.
Je m'applique à maîtriser mes émotions envers mes proches comme envers mes ennemis.
Je m'applique à fuir les lieux nuisibles et les émotions négatives afin de développer en moi une conduite vertueuse.
Je m'applique à aimer mes frères et mes sœurs plus que moi-même, à ne voir que les qualités des autres, même de ceux qui ne voient que mes défauts.
Je m'applique à ne jamais nuire à autrui, même au péril de ma vie.
Je m'applique à engendrer l'esprit d'éveil afin de libérer l'infinité des êtres.
Je m'applique à échanger mon bonheur contre la souffrance d'autrui.
Je m'applique à me servir de la matière sans en devenir esclave.
Je m'applique à louer celui qui me révèle mes défauts.
Je m'applique, dans le dénuement, sujet à un mépris constant, en proie aux maladies, à garder le courage et des pensées positives.
Je m'applique même dans l'opulence, à considérer les biens à leur juste valeur et à ne pas négliger les autres.
Je m'applique à percevoir que, sous leur apparente beauté, les objets plaisants et attrayants n'ont pas plus de beauté qu'un arc-en-ciel.
Je m'applique de même à ne considérer les difficultés comme illusoires.
Je m'applique à pratiquer la générosité sans attendre de retour.
Je m'applique à pratiquer la discipline chevaleresque sans motivation mondaine.
Je m'applique à m'exercer à la patience.
Je m'applique à développer l'enthousiasme et la persévérance.
Je m'applique à m'exercer au calme mental et à pratiquer la concentration qui transcende les quatre états sans forme.
Je m'applique à éviter toute parole blessante et déplaisante.
Je m'applique à être conscient de mon état d'esprit du moment et à rechercher sans trêve la connaissance de moi-même.
Je m'applique à observer constamment mes défauts et à m'en défaire.
Par les mérites de cet écrit,
Et grâce à l'esprit d'éveil relatif et absolu, puissent tous les êtres
Devenir semblables à notre Divin Maître qui réside au-delà Des extrêmes,
Comme au plus profond de nous-même.
La perfection n'est pas de ce monde, mais le Chevalier s'engage à en faire sa quête, se servant de son courage comme monture et de sa volonté comme bouclier.
L'ancien Code du Chevalier
Bien avant les chevaliers que nous connaissons, existait un code qui fut abandonné par certains chevaliers et de plus en plus, jusqu'à sombrer dans l'oubli. Des chevaliers toujours fidèles à leurs valeurs s'obstinaient à croire en ce code et à régler leurs pas selon ces 5 points :
Un chevalier obéit à des valeurs
Son cœur ne connaît que la vertu
Son épée protège les faibles
Sa bouche méprise le mensonge
Sa colère déjoue les tours du malin
Tout chevaliers servaient leur dieu, leur roi et leur bien aimée.
Dernière édition par Sigurdr le Sam 28 Aoû - 16:02, édité 1 fois
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Re: Le Chevalier.
Le serment du chevalier
est un serment prononcé à voix haute par le chevalier lors de son adoubement :
Tu croiras à tous les enseignements de l'Église et tu observeras ses commandements.
Tu protègeras l'Église.
Tu défendras tous les faibles.
Tu aimeras le pays où tu es né.
Tu ne fuiras jamais devant l'ennemi.
Tu combattras les infidèles avec acharnement.
Tu rempliras tes devoirs féodaux, à condition qu'ils ne soient pas contraires à la loi divine.
Tu ne mentiras jamais et tu seras fidèle à ta parole.
Tu seras libéral et généreux.
Tu seras toujours le champion du droit et du bien contre l'injustice et le mal.
Si le chevalier manque à son serment, il est proclamé indigne d'être chevalier. Il est conduit sur une estrade, son épée est brisée et piétinée, son blason est attaché à un cheval et trainé dans la boue. Tous peuvent l'injurier. On le met sur une civière, puis on le recouvre d'un drap noir et on le porte à l'eglise comme un mort. On récite les prières des défunts : il est mort comme chevalier et banni toute sa vie.
L'Equipement
L'attribut essentiel d'un chevalier est, bien entendu, son cheval. Mais il possède également un certain nombre d'armes, offensives et défensives :
Les armoiries sont des signes de reconnaissance, apparues dans le second quart du XIIe siècle. Elles seules permettent aux combattants, devenus méconnaissables sous le heaume, de s'identifier.
Les chausses sont des bas faits dans un tissu métallique et recouvrant les jambes et les pieds.
La coiffe est dans un premier temps une calotte de laine placée entre le heaume et le capuchon du haubert. Au XIIIe siècle, elle est en fer.
La cotte d'armes est un vêtement à longues manches orné des armoiries que les chevaliers, lors des tournois, portent par-dessus l'armure. C'est avant tout un habit d'ornement, sans aucune valeur défensive.
Le ceinturon est une ceinture grossière, en cuir, généralement garni d'une boucle de fer émaillé ou ciselé. Il est souvent utilisé comme emblème pour marquer son appartenance à un groupe.
L'écu est un bouclier mesurant 1,50 m en hauteur et 70 cm en largeur. Il peut couvrir un homme debout depuis la tête jusqu'aux pieds. Il est en bois cambré, couvert d'un cuir plus ou moins orné et peint (les armoiries), le tout solidement relié par une armature de métal. Il est muni dans sa partie concave de courroies (des enarmes) dans lesquelles le chevalier passe le bras, et d'une sangle (guigue) qui lui sert à le suspendre à son cou durant la marche. Au milieu de l'écu se trouve une protubérance, une saillie de métal appelée boucle. Parfois on y met une boule de métal précieux ou de cristal. L'écu sert de civière pour le transport des blessés après la bataille.
L'épée est l'arme chevaleresque par excellence. Au XIIe siècle, elle mesure environ 1 m et pèse 2 kg. Sa lame est large d'environ 9 cm. Elle a une longue lame à deux tranchants. On s'en sert surtout pour assommer l'adversaire. Il est d'usage d'enfermer des reliques dans le pommeau, destinées à porter chance au combattant et à le protéger des mauvais coups.
Les éperons sont des petites branches de métal, terminées par une pointe, que le chevalier attache par-dessus les chausses. Ils sont l'un des emblèmes du chevalier, car remis et attachés par le parrain lors de l'adoubement.
Le gambison est une cotte de tissu rembourré. Il se porte sous le haubert, afin de servir de protection du corps supplémentaire. Il est aussi appelé surcôt ou jaséran.
Le haubert apparaît au XIe siècle. C'est une cotte de maille, c'est à dire une longue tunique métallique qui descend jusqu'au-dessous du genou. Elle est formée d'environ 30 000 mailles, ou anneaux de fer entrecroisés, et pèse de 10 à 12 kg. Elle est fendue sur le devant et le derrière, et elle se prolonge vers le haut de façon à constituer un capuchon (aussi appelé chapel) qui protège le cou, la nuque et le bas du visage. Très coûteux, le haubert est en principe impénétrable à l'épée et à la lance. On le vernit de diverses couleurs. Quand il n'est que poli, on parle de haubert brillant.
Le heaume est un grand casque d'acier de forme cylindrique ou conique. Il est bordé d'un cercle, c'est à dire d'une bande de métal ornementé de pierres précieuses ou de morceaux de verre colorés. Sur le devant se trouve une barre de fer rectangulaire, le nasal ou protège-nez. Le heaume est posé sur le capuchon du haubert et y est attaché par des lacets de cuir. A la pointe du heaume, on attache un tissu aux couleurs de sa Dame.
La lance mesure environ 3 m et pèse de 2 à 5 kg. Le bois est le plus souvent du frêne, le fer est en acier bruni, en forme de losange ou de triangle, au sommet est fixé le gonfanon, petit étendard presque toujours à trois langues ou à trois pans. Quand la lance est en arrêt, elle s'appuie sur le feutre, un bourrelet de feutre fixé à la selle. L'endroit de la hampe où le chevalier place sa main est recouvert d'une peau et s'appele quamois, qu'on peut traduire par "manche garni de cuir".
Les mitaines sont des gantelets de laine, puis de cuir, où seul le pouce est articulé. A partir du XIIe siècle, elles sont en fer.
La selle comporte en avant et en arrière deux parties plus relevées, ce sont les arçons. Certains arçons de derrière sont en métal repoussé, émaillé ou ciselé, d'autres en bois sculpté.
La barde, c'est l'armure complète qui protégeait le cheval de bataille. Elle est fortement articulé au niveau de l'encolure. Au tournoi, le cheval ne portait généralement que la partie qui protège la tête, le chanfrein.
Le chanfrein protège la tête du cheval, avec une partie articulée qui se rabat sur la nuque. Très souvent, au centre du chanfrein se trouve une pointe d'une vingtaine de centimètre, telle une licorne.
est un serment prononcé à voix haute par le chevalier lors de son adoubement :
Tu croiras à tous les enseignements de l'Église et tu observeras ses commandements.
Tu protègeras l'Église.
Tu défendras tous les faibles.
Tu aimeras le pays où tu es né.
Tu ne fuiras jamais devant l'ennemi.
Tu combattras les infidèles avec acharnement.
Tu rempliras tes devoirs féodaux, à condition qu'ils ne soient pas contraires à la loi divine.
Tu ne mentiras jamais et tu seras fidèle à ta parole.
Tu seras libéral et généreux.
Tu seras toujours le champion du droit et du bien contre l'injustice et le mal.
Si le chevalier manque à son serment, il est proclamé indigne d'être chevalier. Il est conduit sur une estrade, son épée est brisée et piétinée, son blason est attaché à un cheval et trainé dans la boue. Tous peuvent l'injurier. On le met sur une civière, puis on le recouvre d'un drap noir et on le porte à l'eglise comme un mort. On récite les prières des défunts : il est mort comme chevalier et banni toute sa vie.
L'Equipement
L'attribut essentiel d'un chevalier est, bien entendu, son cheval. Mais il possède également un certain nombre d'armes, offensives et défensives :
Les armoiries sont des signes de reconnaissance, apparues dans le second quart du XIIe siècle. Elles seules permettent aux combattants, devenus méconnaissables sous le heaume, de s'identifier.
Les chausses sont des bas faits dans un tissu métallique et recouvrant les jambes et les pieds.
La coiffe est dans un premier temps une calotte de laine placée entre le heaume et le capuchon du haubert. Au XIIIe siècle, elle est en fer.
La cotte d'armes est un vêtement à longues manches orné des armoiries que les chevaliers, lors des tournois, portent par-dessus l'armure. C'est avant tout un habit d'ornement, sans aucune valeur défensive.
Le ceinturon est une ceinture grossière, en cuir, généralement garni d'une boucle de fer émaillé ou ciselé. Il est souvent utilisé comme emblème pour marquer son appartenance à un groupe.
L'écu est un bouclier mesurant 1,50 m en hauteur et 70 cm en largeur. Il peut couvrir un homme debout depuis la tête jusqu'aux pieds. Il est en bois cambré, couvert d'un cuir plus ou moins orné et peint (les armoiries), le tout solidement relié par une armature de métal. Il est muni dans sa partie concave de courroies (des enarmes) dans lesquelles le chevalier passe le bras, et d'une sangle (guigue) qui lui sert à le suspendre à son cou durant la marche. Au milieu de l'écu se trouve une protubérance, une saillie de métal appelée boucle. Parfois on y met une boule de métal précieux ou de cristal. L'écu sert de civière pour le transport des blessés après la bataille.
L'épée est l'arme chevaleresque par excellence. Au XIIe siècle, elle mesure environ 1 m et pèse 2 kg. Sa lame est large d'environ 9 cm. Elle a une longue lame à deux tranchants. On s'en sert surtout pour assommer l'adversaire. Il est d'usage d'enfermer des reliques dans le pommeau, destinées à porter chance au combattant et à le protéger des mauvais coups.
Les éperons sont des petites branches de métal, terminées par une pointe, que le chevalier attache par-dessus les chausses. Ils sont l'un des emblèmes du chevalier, car remis et attachés par le parrain lors de l'adoubement.
Le gambison est une cotte de tissu rembourré. Il se porte sous le haubert, afin de servir de protection du corps supplémentaire. Il est aussi appelé surcôt ou jaséran.
Le haubert apparaît au XIe siècle. C'est une cotte de maille, c'est à dire une longue tunique métallique qui descend jusqu'au-dessous du genou. Elle est formée d'environ 30 000 mailles, ou anneaux de fer entrecroisés, et pèse de 10 à 12 kg. Elle est fendue sur le devant et le derrière, et elle se prolonge vers le haut de façon à constituer un capuchon (aussi appelé chapel) qui protège le cou, la nuque et le bas du visage. Très coûteux, le haubert est en principe impénétrable à l'épée et à la lance. On le vernit de diverses couleurs. Quand il n'est que poli, on parle de haubert brillant.
Le heaume est un grand casque d'acier de forme cylindrique ou conique. Il est bordé d'un cercle, c'est à dire d'une bande de métal ornementé de pierres précieuses ou de morceaux de verre colorés. Sur le devant se trouve une barre de fer rectangulaire, le nasal ou protège-nez. Le heaume est posé sur le capuchon du haubert et y est attaché par des lacets de cuir. A la pointe du heaume, on attache un tissu aux couleurs de sa Dame.
La lance mesure environ 3 m et pèse de 2 à 5 kg. Le bois est le plus souvent du frêne, le fer est en acier bruni, en forme de losange ou de triangle, au sommet est fixé le gonfanon, petit étendard presque toujours à trois langues ou à trois pans. Quand la lance est en arrêt, elle s'appuie sur le feutre, un bourrelet de feutre fixé à la selle. L'endroit de la hampe où le chevalier place sa main est recouvert d'une peau et s'appele quamois, qu'on peut traduire par "manche garni de cuir".
Les mitaines sont des gantelets de laine, puis de cuir, où seul le pouce est articulé. A partir du XIIe siècle, elles sont en fer.
La selle comporte en avant et en arrière deux parties plus relevées, ce sont les arçons. Certains arçons de derrière sont en métal repoussé, émaillé ou ciselé, d'autres en bois sculpté.
La barde, c'est l'armure complète qui protégeait le cheval de bataille. Elle est fortement articulé au niveau de l'encolure. Au tournoi, le cheval ne portait généralement que la partie qui protège la tête, le chanfrein.
Le chanfrein protège la tête du cheval, avec une partie articulée qui se rabat sur la nuque. Très souvent, au centre du chanfrein se trouve une pointe d'une vingtaine de centimètre, telle une licorne.
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