Guy de Chêne
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Guy de Chêne
Première partie
LA GRANDE BATAILLE DE OURIQUE
25 Juillet de l'an de grâce 1191
Mon nom est Guy, Guy de Chêne plus précisément, troisième Fils de Joseph de Chêne Roi du Portugal. Je survole ma 21ème année, et ce jour a changer ma vie. Je vais vous conter l'histoire de ma première bataille, qui fût la plus grande pour moi. Combattre contre les Maures au près de mon père, a été un très grand honneur.LA GRANDE BATAILLE DE OURIQUE
25 Juillet de l'an de grâce 1191
Le soleil approchait du zénith, dominant le ciel et chauffant à blanc la campagne verdoyante. Au dessus des collines qui entouraient la plaine de ourique, tournoyaient des corbeaux dont les cris ténébreux restaient suspendu en l'air, comme solidifié par la chaleur. Du côté ouest, là ou les pentes buissonnées s'étiraient vers la plaine, se tenaient deux mille hommes sur des chevaux cuirassés. Épées et boucliers étincelaient, si bouillants qu'on pouvait à peine les toucher, et les tuniques n'atténuaient en rien la férocité du soleil. Cependant personne ne se plaignait. Monté sur un cheval noir à l'avant garde des troupes, le Roi Joseph de Chêne du Portugal attrapa la gourde attaché à la selle entre la hache d'arçon et son épée longue d'estoc aux lames émoussées. Après avoir bu une gorgée, il fit rouler ses épaules pour en détendre les articulations raidies . La bande frontale de son heaume était trempé de sueur et la cotte de maille qu'il portait sous sa cape bleu lui paraissait inhabituellement lourde. La matinée s'achevait, la chaleur augmentait, et si l'eau calmé sa gorge desséchée, elle ne pouvait étancher la soif plus profonde de son organisme.
- Père, murmura le jeune Guy à ses côtés. Le temps passe. Le groupe d'éclaireur aurait déjà dû revenir.
- Ils seront bientôt de retour, Guy soit patient.
Tout en rattachant le gourde à sa selle, Père étudia les rang silencieux du régiment, alignés derrière lui. Le visage de tout les hommes affichait l'expression menaçante et résolue qu'il avait déjà vue sur tant de troupes en ordre de bataille attendant la confrontation. Bientôt,cette expression changerait. Mon père avait vu les guerriers les plus courageux blêmir, une fois confrontés à des lignes de combattants ennemis semblable aux leurs. Mais le moment venu ils se battraient sans hésitation, car ils étaient des soldats dévoués à leur Roi.
- Père ?
- Qu'y a-t-il Guy ?
- Nous avons pas de nouvelles des éclaireurs depuis l'aube. Et s'ils s'étaient fait prendre ?
- Mon père me regarda en fronçant les sourcils, et je me rendit compte que j'aurais mieux fait de me taire.
Dans l'ensemble, il n'y avait rien de particulièrement frappant chez mon père, comme la plupart de ses hommes, ils étaient grand et musclé, avec des cheveux brun foncé et la peau mate. Seul son regard le distinguait.
- Je te l'ai déjà dit, soit patient mon fils.
- Oui père
Le regard de mon père s'adoucit légèrement tandis que je baissais la tête. Au loin, presque indiscernable, une colonne de poussière tourbillonnante s'éleva sur la plaine. Lentement se dessinèrent les formes des sept cavaliers, distordues par la réverbération du soleil. Mon père enfonça ses talons sur les flancs de son cheval et sortit des rangs et je le suivit. Alors que le groupe d'éclaireurs approchait à toute allure leur chef dirigea son cheval vers mon père. Tirant vivement sur les rênes, il s'arrêta devant le Roi. Mon père salua le cavalier en haletant.
- Messire les Maures arrivent
- De quelle force disposent-ils ?
- Un Tumen * Messire, dix mille Hommes
- Et leur chef ?
- Ils sont dirigé par le Roi Esmar, comme nous le pensions.
- Ils vous ont vus ?
- Nous nous sommes arrangé pour qu'ils nous repèrent,comme convenu.L'avant garde n'est pas loin derrière nous et le gros de l'armée suit de près.
Le hurlement strident d'un oliphant retentit au loin. D'autres se joignirent rapidement à lui et un concert aigu et discordant s'éleva bientôt de l'autre côté de la colline. Les chevaux, sentant la tension de leurs cavaliers, se mirent à hennir en s'ébrouant. Mon père salua de la tête le chef de patrouille, puis s'adressa aux officiers.
- A mon signal, sonnez la retraite.
Il se tourna vers moi:
- Tu chevaucheras à mes côtés mon fils.
- Oui père, et mon visage rayonna de fierté.
Pendant dix à vingt secondes, les seuls sons qui se firent entendre furent ceux des oliphants et du vent soufflant sans répit à travers la plaine. Un voile de fumée masqua le ciel tandis que les premières lignes des forces Maures apparaissaient en haut de la colline. Les cavaliers firent une brève pause au sommet, puis ils dévalèrent la pente et recouvrirent la plaine comme une marée noire, les seuls éclats lumineux étant les reflets du soleil sur l'acier.
Nous bâtîmes retraite et nous nous séparâmes en trois groupes, un affrontant l'ennemie de face et les deux autres prirent à revers. Maintenant que les Maures étaient pris au piège de mon père, il ne lui restait plus qu'a resserrer l’étau.
Les deux armées se rencontrèrent dans une tempête de poussière poussant les cris de guerre, des centaines d'hommes périrent dans les deux camps et leurs corps s'entassèrent sur le sol, ou ils devinrent des obstacles pour ceux qui restaient debout. Au crépuscule, la prairie ensanglantée se tue, seul les cris des corbeaux venant dévorer les cadavres et des blessés se firent entendre. Quand aux troupes du Roi Esmar qui étaient affaiblies par des dissidences internes, capitulèrent et rentrèrent chez eux dans une défaite totale.
Ce jour là je sauvais la vie de mon père, par un acte de courage, je pris la flèche qui lui était destiné dans le dos.
La victoire chrétienne fut telle que mon pèrequi me arma Chevalier et comte sous le nom du Seigneur Guy de Chêne dit ''le brave'' avec l'appui total de ses troupes, et m'autorisa à quitter le pays pour rejoindre la France ou m'attendait avec impatience ma promise la fille du comte Othon IV de Bourgogne et de la comtesse Mahau d'Artois ........
A Suivre
*Tumen (large fleuve)
Dernière édition par sire Guy de chêne le Sam 19 Mai - 10:37, édité 1 fois
Re: Guy de Chêne
Partie 2
Le voyage vers la France
22 Octobre de l'an de grâce 1191
Le voyage vers la France
22 Octobre de l'an de grâce 1191
Après un long repos, et que mes blessures furent cicatrisé par un dur entrainement au maniement des armes, je décidai de partir pour la France.
- Excusez moi père je doit vous parler
- oui mon fils je t’écoutes.
- Voilà père je suis fin prêt à partir.
- Je redoutai ce jour là mon fils, quand parts-tu ?
- Demain à l'aube père, dans deux jours un bateau part de Lisbonne pour la France.
- Je ne peut te retenir mon fils, je te l'ai promis, tu as eu un immense courage pour combattre a mes cotés contre les Maures, et dans un soupir il murmura, heureusement tes frères seront toujours là pour m'aider à ne pas t'oublier.
Je vis les yeux de mon père briller, une larme se détacha du coin de son œil pour venir se perdre dans sa barbe grisonnante.
- Tu partiras avec deux de mes meilleurs soldats, Manuel et joaquin.
- Non père gardez vos soldats, et si les Maures revenaient ! gardez les au près de vous ils vous protègeront.
- Si j'insiste, tu en auras plus besoin que moi en ses terres inconnu.
- Grand merci père je ne vous oublierai jamais.
Il se leva de son trône, fit quelques pas vers moi, il me serra dans ses bras comme dans mes souvenirs d'enfants, et me murmura à l'oreille,
- haaa si ta mère était encore parmi nous elle serait très fière de son fils, mère décéda quelques année auparavant d'une grave maladie, père fit un pas en arrière tout en gardant une main sur mon épaule.
- Fils va à l'armurerie équipe tes compagnons,et passe aux écuries prend ma selle et mon cheval, ils sont a toi donne aussi des chevaux à tes hommes et partez avant que je ne change d'avis.
Mon père se retourna et alla s'assoir sur son trône, ce fut la seule et la dernière fois ou je le vis pleurer. Dés l'aube nous nous mirent en route, une centaine de mètre après les portes du château, je fit une brève pause, me retournai et vis mon père à la fenêtre de la salle du trône. Ce fut l'ultime fois je je vis mon père de son vivant. La route jusqu’à Lisbonne dura deux jours à cheval. Une fois à destination,le bateau était là un voilier dans toute sa splendeur, je fit charger les chevaux à bord et nous nous installâmes mes compagnons et moi, et quitta les terres Portugaise pour un long voyage de deux lunes. L’Endurance fendait les flots, laissant derrière lui un sillon d'écume. Le ciel d'un bleu profond, sans l'ombre d'un nuage, et un vent généreux gonflait les voiles triangulaire. Les voix des hommes retentissaient, hurlant des ordres. A la tête du navire se trouvait un capitaine de la marine royale Française et cinq chevaliers officiers, le reste de l'équipage étant composé de sergents et de matelots. Appuyé au bastingage, perdu dans ma contemplation , je regardai l'eau défiler à toute vitesse. J'avais déjà navigué sur le Tejo, mais ce n'était rien en comparaison de l'immensité bleue sur laquelle on voguait. On avait l'impression de voler. A coté de moi, un sergent au visage livide vomissait dans la mer en poussant des râles.
Je me détournai pour ne pas assister à ses haut-le-cœur et mes yeux se fixèrent sur un homme assis au bord de la dunette. Enveloppé dans sa cape grise, il balançait ses jambes en suivant les mouvements du bateau. Malgré la capuche, son visage n'était pas vraiment dissimulé. Chez lui, le le noir dominait tout : les yeux, qui ressemblaient à deux morceaux de charbon, les cheveux et la barbe de corbeau, ainsi que la peau d'acajou. Je n'étais pas le seul à l'épier. Un peut plus tôt, j'avais entendu deux sergents plus âgés discuter à voix basse de l'étranger.
- Il viens peut être de Gênes, avait murmuré l'un ou de Pise. Mais je ne sais pas ce qu'il fait ici,avec nous. J'ai entendu un chevalier dire que c'était un camarade de Jaques.
- Non, avais répondu l'autre sergent en jetant un regard discret à l'homme en gris. Je pense que c'est un Sarrasin.
Je me signais et avais agrippé la poignée de mon épée. L'homme ayant remarqué que je l'observait, je fit semblant d'étudier quelque chose dans l'eau. Mais j'avais cru voir le sourire à mon intention. Lorsque je risquai un nouveau coup d’œil l'homme s'était replongé dans ses pensées. Était-ce vraiment un sarrasin ? Je n'y croyais pas : un ennemie de mon père à bord de ce bateau ? Cependant, je pensai à son accent étranger.
Je décidai de l'ignorer et de le laisser à ses pensées. Suis-je pas moi même un chevalier étranger ? Sur se bateau il ne ma point offensé ni provoqué. Je cherchai Manuel et Joaquin, j'aurai voulu pouvoir leurs faire part de mes préoccupations. Ceux-ci étaient assis, seuls, sur un banc à la poupe. Ils avaient le regard avide avec la nostalgie du pays, ils savaient qu'ils ne reverraient plus jamais leurs épouses et leurs enfants. Je me levais et récupérai sous le banc le sac qui contenait toutes mes affaires : une tunique et des culottes de rechange, ainsi que les armes que mon père m'avait donné. Tout en étirant mes jambes, je regardai la cabine du capitaine en dessous de la lunette. La porte était ouverte et je pouvais voir a l'intérieur, les chevaliers en train de boire et manger. Un coffre noir portant les dorures du blason royal était posé à même le sol, au pied du tabouret du capitaine. C'est probablement là qu'étaient cachés les joyaux de la Couronne. La reine Éléonore et sa suite se trouvaient dans la cabine attenante.
Lorsqu'on avait franchi l'estuaire du Tejo, la reine était apparue sur le pont avec deux de ses dames de compagnie. Ses cheveux bruns étaient arrangés avec art, quelques mèches flottant sur son visage aux traits délicats, et elle rayonnait dans sa robe de fleur de lys dorées,emblème du royaume de France. Éléonore était la sœur de Marguerite, épouse du roi Louis IX. Alors qu'on quittait le Portugal, elle avait regardé avec anxiété la ligne d'horizon avant de rentrer dans sa cabine. De temps à autre, la mélodie étouffée d'une harpe se faisait entendre à travers les tentures écarlates dont on avait garni les abords. Penchant la tête de coté , je fermai les yeux.
C'était le cris des mouettes qui m'avais réveillé quelques instants plus tôt. La terre était maintenant en vue. Mais le spectacle était moins grandiose que prévu : je m'attendais à ce que le royaume de France propose autre chose que les plages de galets, semblables à celles du Portugal. Le bateau contourna une presqu'ile et s'engagea dans l'embouchure d'un fleuve. En entendant les conversations de l'équipage, je compris qu'on arrivait à Bordeaux. Bientôt je put voir à tribord un petit port niché dans une crique. Derrière la rade, des maisons s'étendaient en demi-cercle autour d'une place occupé par la foule. Des drapeaux claquant au vent dominaient la Garonne. Quand on s'approcha, on constatait qu'il y avait une fête sur la place. J'entendais des éclats de rire, de la musique et des mots dans une langue incompréhensible. Le bateau accosta et j'empoignai mon sac.
Quelques heures plus tard je me trouvais sur le quai, j'avais était affecté a la surveillance des coffres, caisses et autres fût que l'équipage et les sergents déchargeaient de l'Endurance. Pour l'essentiel, la cargaison appartenait à la reine, à l'exception des caisses de sel et quelques barriques de bière destiné à la commanderie de Bordeaux. J'entendis qu'on riait derrière moi. Je me tournai et vit un groupe d'enfants me fixer avec curiosité. Il était presque minuit mais la fête battait toujours son plein. On avais allumé des torches autour de la place, et l'odeur de la viande grillé qui me parvenais faisait gargouiller mon estomac. D'après ce qu'un sergent m'avais dit, on célébrait la moisson d'automne. Les femmes étaient couronnées d'épis de blé et les hommes s'étaient fait des masques de loup et de cerf. C'était un spectacle sinistre que de voir ces parodies de bête danser et tourbillonner à la lumière des torches. Je m'avançai avec mes compagnons, et commençai à chercher une taverne pour ripailler et passer une nuit paisible sans le roulis des vagues, avant de poursuivre ma route dans ses nouvelles terre mystérieuses ..........
Re: Guy de Chêne
Et bin sayer tout le monde se met a l'écriture, c'est sympa tout sa, mais la suite!!!! la suite!!!!!!
laetitia- Maître archer
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